Arthrose du genou : les traitements qui soulagent vraiment aujourd’hui

On va pas se mentir : quand le genou commence à grincer, que chaque marche devient un petit défi, on se dit vite « bon, c’est l’arthrose ». Et souvent, c’est le cas. Mais la vraie question, c’est : qu’est-ce qu’on fait concrètement pour soulager cette fichue douleur ? Parce qu’attendre que ça passe… spoiler : ça passe pas.

C’est quoi exactement l’arthrose du genou ?

Juste pour qu’on parte sur de bonnes bases : l’arthrose, c’est l’usure progressive du cartilage. Celui qui normalement permet aux os de glisser tranquille l’un contre l’autre. Quand ce coussin s’use, bah… ça frotte, ça craque, ça fait mal. Le genou, en langage médical, on l’appelle le compartiment fémoro-tibial. Et c’est souvent lui qui trinque en premier.

Et franchement, c’est pas rare. Selon les chiffres (assez flippants) de l’INSERM, environ 10 millions de Français souffrent d’arthrose, tous types confondus. Le genou est l’une des localisations les plus fréquentes, surtout après 50 ans.

Les traitements qui soulagent aujourd’hui (et pas dans 20 ans)

Bon, maintenant qu’on sait de quoi on parle, voyons ce qui peut VRAIMENT aider. Parce que les “vous n’avez qu’à perdre du poids” ou les “faites du sport adapté”, ok, mais quand t’as mal, c’est pas simple.

1. Les médicaments anti-douleur

On commence souvent par là. Le bon vieux paracétamol (Doliprane, Dafalgan…). Ça aide parfois sur les douleurs légères. Mais honnêtement, quand l’arthrose est bien installée, ça suffit rarement.

Ensuite viennent les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : ibuprofène, naproxène, etc. Souvent efficaces sur les crises douloureuses. Par contre, à utiliser avec prudence : ça peut abîmer l’estomac, les reins, et poser problème si on les prend trop longtemps.

2. Les infiltrations de corticoïdes

Alors là, ça soulage beaucoup de gens. Une piqûre directe dans l’articulation, avec un anti-inflammatoire puissant. L’effet peut durer de quelques semaines à plusieurs mois. Mais attention, on ne peut pas en faire tous les 15 jours non plus, sinon ça finit par fragiliser le cartilage.

3. L’acide hyaluronique (viscosupplémentation)

Perso, je trouve que c’est un peu le traitement dont on parle moins, et pourtant : ça marche bien chez certains patients. On injecte une sorte de gel visqueux qui lubrifie l’articulation. Ça n’arrête pas la maladie, mais ça peut vraiment améliorer le confort pendant plusieurs mois.

4. La kiné et l’activité physique adaptée

Oui, je sais : bouger quand on a mal, c’est contre-intuitif. Mais c’est capital. Un kiné formé aux pathologies du genou peut vraiment vous apprendre les bons exercices. Renforcer les muscles autour du genou (le quadriceps surtout), ça réduit la pression sur l’articulation. Et ça, ça change la donne au quotidien.

Il existe même des programmes spécifiques type éducation thérapeutique du patient qui combinent explications, exercices, conseils de vie… Très utile.

5. Les aides mécaniques (orthèses, cannes, semelles)

Parfois, un simple petit dispositif peut soulager au quotidien. Une orthèse de genou bien adaptée, une semelle correctrice, voire une canne (sur le côté opposé au genou malade, oui oui !). Ça peut sembler “grand-mère”, mais ça fonctionne.

6. Les nouvelles pistes en injection (PRP, cellules souches…)

Alors là, on est sur des traitements encore en évaluation. Les injections de PRP (plasma riche en plaquettes), les thérapies cellulaires… Certains patients en tirent bénéfice, d’autres pas du tout. Les études sont encore en cours. Et surtout, ça reste cher et peu remboursé.

7. Et quand ça devient vraiment invivable : la chirurgie

Parfois, il n’y a plus trop d’autre choix. On parle alors de prothèse partielle ou totale de genou. L’intervention est devenue ultra-maîtrisée. J’ai rencontré des patients opérés à 65 ans, qui gambadent comme des lapins quelques mois plus tard. Mais c’est une décision à mûrir avec son chirurgien.

Et les compléments alimentaires dans tout ça ?

Glucosamine, chondroïtine, collagène, curcuma… vous avez sûrement vu passer ces noms-là. Est-ce que ça marche ? Franchement, les études sont partagées. Certains disent oui, d’autres trouvent peu d’effet. Ça reste généralement bien toléré, mais mieux vaut en parler avec son médecin avant de se lancer.

Le vrai combo gagnant ? Adapter, combiner, écouter son corps

Le traitement idéal n’existe pas encore. L’arthrose du genou, c’est un peu comme une recette de cuisine : faut trouver le mélange qui marche pour vous. Médicaments, kiné, hygiène de vie, et parfois interventions plus lourdes…

En tout cas, ne restez pas seul avec vos douleurs. Plus on agit tôt, mieux c’est. Et parfois, un simple changement (perdre 5 kg, renforcer les muscles, changer de chaussures) peut déjà tout changer.

Et vous, vous en êtes où dans votre parcours contre l’arthrose ?